La pleine conscience est un état de vigilance où ce qui EST, est observé et accueilli avec bienveillance, d'instant en instant, sans identification, sans interprétation, sans jugement et sans attente.

Pour retrouver notre chemin, nous nous entraînons à « faire attention » au moment présent. La pleine conscience peut se comprendre comme une capacité méta-cognitive à observer ce qui survient à tout moment, y compris ses propres processus mentaux où les pensées sont traitées comme de simples événements mentaux, qui n’ont pas plus de valeur ou d’importance que ce que nous voulons bien leur donner. La validité et la pertinence accordées aux pensées ne sont alors plus automatiques.

Cette sorte d'attention nourrit une prise de conscience plus fine, une plus grande clarté d'esprit et l'acceptation de la réalité que nous vivons d'instant en instant. Elle est un moyen simple mais efficace pour se débloquer, pour prendre contact avec nos propres ressources vitales, pour cultiver notre rapport avec la famille, avec la vie professionnelle, avec le monde et, surtout, avec nous-même.

La pleine conscience est bien plus qu’un nouveau « truc » à la mode pour aller mieux. C’est une manière de vivre qui puise ses racines dans la nuit des temps et dont le fondement se retrouvait déjà dans les traditions spirituelles orientales, comme par exemple le bouddhisme, mais aussi dans les grands courants philosophiques occidentaux, incarné, entre autres, par le stoïcisme, par Spinoza ou encore Schopenhauer.

En revanche, la nouveauté et le côté inédit de notre époque, surtout depuis une trentaine d’années, résident dans le fait que la science s’est emparée de la question afin de l’éprouver dans un contexte expérimental. C'est ainsi qu'un nombre impressionnant d’expériences scientifiques démontrent aujourd’hui les bienfaits majeurs de la pratique au quotidien de la pleine conscience sur notre santé physique, psychique et émotionnelle.